Daniel Doladille 14 participants 14 km +495 Ce vendredi 12 mai, j’étais dans ma Lozère natale pour 14 km de découverte dans un décor sauvage et loin des agitations du monde moderne. Cette randonnée sera faite de contraste et de questionnement. Dès le départ du sentier, posées dans un décor sauvage et presque silencieux, les sculptures contemporaines nous interpellent. Chacun observe, se questionne, aime ou n’aime pas…On peut dire que l’association « Sculptures en Liberté » a eu l’audace de proposer l’art au cœur du village d’Altier. Une belle initiative ! Le sentier traverse le hameau du Grand Altier dominé par une ruine de château féodal. Ici les maisons en schistes qui s’imbriquent dans les rochers semblent presque en équilibre dans cette pente abrupte. Pas un bruit, aucune activité, pas une présence humaine…tout semble figé ! Puis nous suivons un petit ruisseau jusqu’au hameau du Fossat, une marche presque musicale, agréable, apaisante…Nous croisons de vieux châtaigniers majestueux qui nous rappellent l’importance de l’arbre à pain cévenol ! Certains d’entre eux ont subi les flammes d’un écobuage incontrôlé mais par miracle la vie est toujours là. Ils résistent ! Y aurait-il de la vie encore au détour du sentier ? Pas certain ! Et le repas sera pris au Fossat, hameau presque en ruine, étonnamment désert et silencieux ! Cà et là des maisons délabrées, de vieilles portes définitivement fermées. C’est bien là, le résultat de l’exode rural qui a commencé vers les années 60. Puis, le groupe traverse une lande rase sous un ciel gris menaçant. De là, un paysage grandiose s’ouvre vers le sud, allant jusqu’au sommet du Mont Lozère. Des tâches verdoyantes signalent une agriculture d’élevage encore présente le long de la faille d’Orcieres. Un clin d’œil positif ! Peut-être me trouverez vous pessimiste aujourd’hui ! Oui, j’éprouve ce jour une mélancolie profonde en traversant des paysages ou des villages complètement différents de ce que j’ai connus dans mon enfance. Je ne retrouve plus la vie que j’aimais, les amis, les bruits, les odeurs, les cris, les enfants, les troupeaux…
J’ai pu quand même vous raconter mon pays avec tout mon cœur et ce fut mon grand bonheur!